Dignac (Dinhac en limousin, dialecte occitan) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont les Dignacois et les Dignacoises
La commune occupe un terrain calcaire datant du Crétacé, qui s'étage du Turonien (ou Angoumien) au nord, au Santonien au sud, en passant par le Coniacien.
Ce plateau est toutefois recouvert par endroits de dépôts du Tertiaire, sous forme de sable argileux, galets quartzeux, silex. Ces zones pauvres, situées en hauteur et souvent boisées (pin maritime et châtaignier), sont appelées localement landes ou brandes. Sur la commune, cela concerne une petite zone au nord couverte par la forêt de Dirac près de la route d'Angoulême, ainsi que le centre et l'est de la commune, au sud du bourg, couvert par la forêt d'Horte et culminant à 223 m
Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Dignac se trouvait sur la branche orientale d'une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Dirac, Villebois-Lavalette, Gurat et Aubeterre13.
Au XVe siècle, le fief du Pouyaud est passé par mariage de la famille Fougière à celle de Prévost de Touchimbert, et la tour a été reconstruite en 152014.
Au XIXe siècle et tout début du XXe siècle, la commune était réputée pour la fabrication de cercles de barriques et de charbon de bois15. La terre argileuse avait aussi donné naissance à une faïencerie16.
À cette époque les habitants de Cloulas étaient presque tous cloutiers ce qui aurait donné le nom à cette commune, rattachée en 1845 avec Beaulieu16.
Pendant la première moitié du XXe siècle, Dignac était desservie par la ligne ferroviaire d'Angoulême à Périgueux, et la gare était Sers-Dignac, située à quatre kilomètres du bourg. Les foires avaient lieu le 28 tous les deux mois.
Les registres de l'état civil remontent à 158415.
En 1917, lors de la Première Guerre mondiale, les époux Mayoux (François et Marie), couple d'instituteurs à l'école communale, publient une brochure pacifiste intitulée Les instituteurs syndicalistes et la guerre; ils sont arrêtés, traduits en justice et révoqués pour « propos défaitistes »